Combe de la Pisse

À l’initiative de Pierre-André qui avait repéré, depuis la route, ce torrent situé au niveau du Col d’Ornon, avec un potentiel d’une dizaine de cascades visible du bas, nous décidons de partir, par une belle journée ensoleillée, reconnaitre la Combe de la Pisse.  À 7H30, l’équipe part de Voreppe et entreprend de rejoindre le Col d’Ornon lorsque tout à coup…..Découvrir l’article sur le forum privé du CSCT38 (ou bien voir la version publique avec le lien ‘Lire la suite”

À 7H30, l’équipe part de Voreppe et entreprend de rejoindre le Col d’Ornons lorsque tout à coup, trois kilomètres avant Ornon, nous sommes stoppés net par une barrière en travers de la route interdisant l’accès au col pour cause de travaux. L’expédition à bien failli tourné court….. Par chance, Pierre-Andre déniche sur la carte IGN au 1:25000, un itinéraire de contournement via le village de Villard-Notre-Dame, une piste qui passe à 4800 mètres d’altitude par le col de Solude et qui rejoint, 355 lassés en épingle plus bas, le village d’Ornon .
C’est donc avec une petite heure de retard, sur l’horaire prévisionnel, que l’aventure peut enfin débuter. Après une courte pause café et croissants, un trie sélectif du matériel d’équipement vont nous permettre optimiser le poids pour finalement obtenir …deux sacs très lourds.
Le départ de la montée est facilité par un ancien sentier visible uniquement sur les anciennes cartes IGN. Il finit par se perdre dans la forêt et l’aventure peut commencer pour de bon. Après une heure de montée harassante (tout du moins pour moi), on parviens à sortir de la forêt, et à rejoindre la partie haute du torrent. La vue est absolument magnifique.
L’exploration des canyons du secteur ayant débuté dans les années 80 , j’étais convaincu que ce canyon avait été parcouru. Contre toute attente, il n’en fut rien ; parvenu en haut du premier obstacle infranchissable sans corde, en l’absence d’amarrage, c’était bel et bien une première et ça change tout car cette sensation de découverte lorsque le site est vierge de tout équipement et la griserie qu’elle procure, ne peut se vivre qu’une seule fois.
Parcourir un canyon en première et l’équiper, c’est toujours une belle aventure, car c’est être un explorateur à la conquête d’un monde inconnu. C’est accepter de prendre le risque d’en mesurer la difficulté pour la première fois. Avoir le privilège à ces moments, de passer en tête, est particulièrement excitant. C’est être le premier à découvrir le parcours, à anticiper chaque obstacle, à définir le cheminement, à poser soi-même les amarrages et ouvrir la voie. j’aime surtout ce sentiment de liberté, ou dans ce contexte de terrain d’aventure, tout devient possible, on s’accroche comme on peut, en fonction des possibilités offertes par le terrain ; sur des bouts de racine, des arbustes ; des brins d’herbes….il faut tricoter et faire preuve d’ingéniosité ; j’adore.
Je dois avouer aussi que cette descente revêtait à mes yeux une saveur toute particulière car elle m’a permis de me replonger 38 ans en arrière et de me remémorer l’ouverture du canyon de Jeargeatte situé juste à côte.
La descente en plein soleil, et avec un filet d’eau rafraîchissant, durera environ 5 heures face à un panorama grandiose et se termine en apothéose par une grande cascade colorée par de superbes coulées de couleur ocre orangé.
Merçi Pierre-André pour cette belle aventure.
(photos réalisées par Pierre-André et Olivier avec leur smartphone)

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